Résultats d’essais cliniques

Sources :

https://arreterdefumer.info/les-resultats/

Acupuncture_pour_le_sevrage_tabagique.pdf

These100_ANIBER_2008_Univ_Cadi_Ayyad_Fac_Medecines_(Methode_Chiapi_p_48).pdf

http://ebm.wiki-mtc.org/doku.php?id=acupuncture:evaluation:addictologie:02.%20tabagisme#googtrans/en/fr

Efficacité de la méthode Chiapi

Pour démontrer scientifiquement l’efficacité de la méthode Chiapi pour arrêter de fumer, les Dr Yves Réquéna, Claude Pernice et Daniel Michel ont réalisé une étude en milieu hospitalier, à Marseille intitulé, l’Intérêt thérapeutique de l’acupuncture dans la lutte contre l’intoxication tabagique, sur 1353 fumeurs.

 

Ainsi après 1 mois et 1 ou 2 séances d’acupuncture effectuées à 1 semaine d’intervalle, 68% des sujets n’avaient pas refumé, et à 3 mois, 60% des fumeurs ne fumaient toujours pas.

Efficacité de la méthode sur le besoin

Sur 1142 sujets exploitables dans l’étude, 120 seulement ont invoqué le besoin comme raison de rechute, soit 10.50%. Ce qui signifie que 89.50% n’ont pas ressenti le besoin qu’ils aient refumé ou non.

Le besoin a été évoqué comme motif de rechute surtout dans le premier mois.

  • 7% avant le 4e jour
  • 2% entre le 5e le 30e jour

Puis dans le 2e et 3e mois, ils ne sont plus que 0.17% à expliquer la rechute par le besoin.

D’où l’intérêt pour augmenter les chances de réussite, d’une 2e voire d’une 3e séance à envisager par le fumeur lui-même dès lors qu’il en ressent l’utilité, par rapport au fléchissement de la motivation.

Les hommes arrêtent plus facilement que les femmes

 

Sans titreHommes et femmes ne sont pas égaux devant le sevrage tabagique.
A trois mois, 59.99% de notre échantillon ne fume plus mais ce tableau montre que sur 904 hommes traités, 568 ont totalement cessé de fumer. Ce qui nous donne 62.83% d’arrêt total masculin. Par contre, sur 238 femmes traitées, 116 ont totalement cessé de fumer soit seulement 48.74% d’arrêt total féminin. Cette différence est suffisamment significative pour conclure que les femmes s’arrêtent plus difficilement que les hommes par cette méthode. Des résultats sans surprise car ils sont identiques et confirmés par toutes les autres méthodes de sevrage.

Des difficultés typiquement féminines

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer les difficultés des femmes à arrêter de fumer :

  • La femme, sauf lorsqu’elle est enceinte, est moins motivée que l’homme pour cesser de fumer. Faiblement intoxiquée le plus souvent, elle ne ressent pas comme lui les premiers méfaits du tabac sur l’organisme (toux, perte du souffle etc…).
  • La femme inhale moins souvent et parfois de façon moindre la fumée contrairement au fumeur masculin. L’intoxication tabagique de la femme serait donc beaucoup plus une question de gestuelle et de plaisir intellectuel qu’un réel besoin physique de drogue. Ceci expliquerait que l’acupuncture (qui supprime le besoin) ait moins d’action sur les fumeurs féminins.
  • La femme, dont le caractère psycho-affectif est très différent de celui de l’homme, a peut être beaucoup plus de difficulté que ce dernier pour se « séparer de la compagnie de la cigarette ».
  • Mais tout ceci est en train de changer car les femmes fument de plus en plus, et même les plus jeunes, davantage que les hommes. Par ailleurs, elles inhalent la fumée à l’identique.

Les 36/45 ans tiennent le palmarès de la réussite au sevrage

Arrêt complet par tranche d’âge

  • jusqu’à 25 ans : 47%
  • de 26 à 35 ans : 59%
  • de 36 à 45 ans : 71%
  • de 46 à 55 ans : 69%
  • plus de 55 ans :  47%

Sur 285 sujets de 36 à 45 ans, 203 ont complètement cessé de fumer soit 71.23%. De même, sur 206 sujets ayant entre 46 et 55 ans, 142 ont complètement cessé de fumer soit 68.93%.
La moyenne de la tranche d’âge 36-55 ans (clic) atteint ou dépasse 70%. Et si on inclut la tranche d’âge des 26 à 35 ans, qui n’est pas éloignée de la moyenne générale : 59.42% contre 59.89% pour la moyenne générale, la constatation est encore plus évidente.

En conclusion : entre 26 et 56 ans, toute moyenne confondue, les fumeurs s’arrêtent de fumer dans 66.52% des cas. Donc 2 fumeurs sur 3 (entre 26 et 56 ans) ne fument plus après 3 mois avec la méthode du point Chiapi.

La quantité de tabac fumée n’influence pas l’efficacité de la méthode

Il est légitime de penser que plus on fume, plus on est intoxiqué et dépendant de sa drogue, et plus il est difficile de s’arrêter de fumer…

Arrêt complet par rapport à la quantité de tabac

  • 0 à 15g/j : 63%
  • 16 à 35g/j : 61%
  • 36 à 55g/j : 58%
  • plus de 55g/j : 61%

Rappel : 1 cigarette = 1 gramme de tabac

L’analyse statistique des résultats de l’étude montre que la quantité de tabac fumée n’a aucune influence statistiquement significative sur l’efficacité de la méthode Chiapi. Cette expérimentation va bien dans le sens de la théorie qui prétend que l’acupuncture supprime parfaitement le besoin même si la quantité fumée est très importante, validant la notion de « tout ou rien ».

La méthode est efficace quel que soit le tabac fumé

Il est intéressant de savoir si la qualité du tabac a une incidence sur l’arrêt du tabac. Seulement 633 réponses ont peu être exploitées.

Arrêt complet par rapport au type de tabac

  • Brune sans filtre : 54%
  • Brune filtre : 59%
  • Blonde : 59%

Selon l’étude, que l’on fume, des blondes, des brunes, des mentholées, avec ou sans filtre, l’efficacité de la méthode est identique.

L’inhalation de la fumée rend le sevrage plus difficile

Arrêt complet par rapport à l’inhalation

  • OUI : 59%
  • NON : 66%

L’inhalation de la fumée augmentant la dépendance à la nicotine, il est plus difficile de s’arrêter de fumer. Selon l’étude, les sujets n’inhalant pas la fumée s’arrêtent plus facilement que ceux qui inhalent. Toutefois, par la méthode Chiapi, cette différence existe bien, mais elle est faible et n’est pas statistiquement significative. Ce qui permet de conclure que l’efficacité de la méthode Chiapi n’est pas modifié par le fait d’inhaler la fumée ou de ne pas l’inhaler.

Mesure de l’intoxication

Il est possible de mesurer l’intoxication tabagique active ou passive avec un appareil qui dose le monoxyde de carbone dans l’air expiré. Ce gaz provient de la combustion du tabac et se trouve en grande quantité dans la fumée inhalée. Sa mesure donne un niveau de dangerosité de l’intoxication ainsi que de la dépendance du fumeur car plus on tire fort sur la cigarette, plus le taux de CO augmente et plus on est dépendant.

Fumer à jeun est un signe de grande dépendance

Les résultats de l’étude confirment que le fait de fumer à jeun est signe d’une grande dépendance à la nicotine.

Arrêt complet de ceux qui fumait à jeun

  • OUI : 53%
  • NON : 65%

Tabac et dépendance

Si le tabac est considéré comme une toxicomanie, c’est parce qu’il crée une dépendance, plus précisément trois dépendances complémentaires et étroitement associées. Une dépendance psychologique liée au plaisir de fumer, une dépendance comportementale due aux gestes et aux habitudes et une dépendance physique produite par la nicotine.
Après l’inhalation d’une bouffée de cigarette, la nicotine parvient au cerveau au bout de 7 à 10 secondes. Ce « shoot » (ou absorption rapide) provoque l’accélération du rythme cardiaque et une augmentation de la pression artérielle. La fixation de la nicotine sur certaines cellules réceptrices du cerveau est à l’origine d’une sensation de plaisir qui ne survient toutefois qu’après plusieurs mois de tabagisme et pour une ou deux cigarettes au maximum par jour. La nicotine est ensuite éliminée de l’organisme en deux heures environ. Si l’on ne fume pas entre temps, apparaît la sensation de manque.

Le succès au sevrage est indépendant de la motivation

Motivation d’un arrêt complet 

  • Raison médicale majeure : 54%
  • Maladies et symptômes gênants : 58%
  • Esclavage, peur de la maladie, sans motivation : 62%

Selon les résultats de l’étude, la motivation n’a pas de valeur prédictive sur le succès du sevrage. Ainsi les fumeurs atteints de maladies graves n’arrêtent pas plus facilement que ceux qui arrêtent sans raison médicale.

La motivation :
Selon les réponses des fumeurs au questionnaire proposé lors de cette étude, on peut distinguer 3 types de motivations :

  • La maladie grave : infarctus, asthme, emphysème, artériopathie oblitérante
  • Des troubles gênants mais pas graves : essoufflement, fatigue, colite, sinusite, manque d’appétit, toux matinale
  • L’esclavage, la peur de la maladie future, ou aucune motivation précise, juste pour voir, pour faire comme les copains

 

Conclusion

Que l’on s’arrête parce qu’on s’inquiète pour sa santé, parce que le prix du paquet met en péril le budget familial ou parce que la dépendance au tabac devient insupportable, toutes les motivations sont bonnes à partir du moment où l’on a le déclic. N’attendez plus !

Ensemble, on le fera !

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